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3 maisons d’architectes à visiter


Publié le 07 août 2022

La Maison Bernard d’Antti Lovag à Théoule-sur-Mer

Vision irréelle sur les hauteurs de l’Esterel, la Maison Bernard fait figure d’ovni avec son univers architectural à part, entre utopie et futurisme. Née de la rencontre au début des années 1970 entre l’architecte-habitologue Antti Lovag et l’industriel-mécène Pierre Bernard, cette oeuvre évolutive voit le jour au bout de vingt ans d’expérimentation. Au fur et à mesure, la grappe de bulles grossit jusqu’à former un ensemble de 800 m2 ponctué de terrasses, de patios, de jardins et d’une piscine lovée dans la roche. Ici la sphère est reine, les courbes organiques l’emportent sur les lignes droites et agrandissent visuellement l’espace. Après une rénovation menée pendant cinq ans par l’architecte Odile Decq, la famille Bernard a ouvert le lieu au public en 2016 et y accueille chaque année un artiste en résidence.

Maison Bernard, Port-la-Galère, 06590 Théoule-sur-Mer, www.fonds-maisonbernard.com
Les visites guidées se déroulent sur rendez-vous les mardis.

 

La Villa Noailles de Robert Mallet-Stevens à Hyères

Elle figure parmi les toutes premières constructions de style moderne réalisées en France. Construite à partir de 1923 par l'architecte Robert Mallet-Stevens pour Charles et Marie-Laure de Noailles, elle sera successivement agrandie jusqu'en 1933 pour atteindre 2 000 mètres carrés et 60 pièces avec piscine, squash et gymnase privés. De nombreux designers et artistes se sont associés au projet. Parmi eux, Louis Barillet pour les vitraux, Pierre Chareau et Eileen Gray pour le mobilier, Piet Mondrian, Constantin Brancusi et Alberto Giacometti pour les œuvres d’art. La Villa Noailles accueille en outre depuis plus de trente ans le Festival international de mode et de photographie de Hyères.

Villa Noailles, montée Noailles, Hyères 83400, www.villanoailles.com

 

La maison d’Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin

Interprétation libre de l’architecture moderniste, cette maison créée par l’architecte-designer irlandaise fait partie d’un site baptisé Cap Moderne, qui réunit également le Cabanon et les cinq unités de camping réalisés par Le Corbusier ainsi que le bar-restaurant L’Étoile de Mer fréquenté par ce dernier. Accessible par l’ancien sentier des douaniers, sur son rocher isolé, cet ensemble qui surplombe le littoral méditerranéen, offre un bel exemple de la cohabitation architecturale de ces deux personnalités phares du XXe siècle. Pour sa première réalisation architecturale, un paquebot blanc éclatant, Eileen Gray s’inspire des cinq points de l’architecture moderne dictés par Le Corbusier et décline notamment les pilotis, le toit-terrasse ou encore la baie vitrée horizontale. Une modernité que l’on retrouve aussi dans le choix des matériaux, comme le béton armé ou l’ossature métallique, ou encore l’invention de la coursive à bastingage d’inspiration navale que l’on doit à Jean Badovici. Mais Gray va plus loin encore en aménageant elle-même l’intérieur et en dessinant tout le mobilier. Véritables icônes du design, ses fauteuils Transat et Bibendum et ses tables à hauteur réglable font partie intégrante de la villa.

Site Cap Moderne, accès par la promenade Le Corbusier (ancien sentier des douaniers), 06190 Roquebrune-Cap-Martin, www.capmoderne.monuments-nationaux.fr

 

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